La Rue du Chant – parfois déformée en Rue du Chat, par une heureuse erreur de typographie – est l’une des rues les plus isolées et calmes de la Cité, à l’image de la Rue de Minuit. On y trouve là-bas pléthores de petites maisons au toit fait de bric et de broc, et aux murs envahis par les cristaux de rêve. La retraite parfaite, en somme, pour un Nocturne avide de silence !
Parfois, des fêtes organisées par les habitants des trois rues parallèles rompent cette sérénité en une joyeuse cacophonie bienvenue, faite de chants, de rires et de discussions animées. C’est, raconte-t-on, l’une des meilleures façons d’honorer le démiurge, qui se glisserait discrètement parmi les convives. Personne n’a jamais réussi à le reconnaître – change-t-il d’apparence ? – mais tout le monde espère ainsi lui parler.