L'histoire d'Anselme Nera
« Anselme Nera était un artisan de renom, un véritable artiste à nul autre pareil dans la Cité de Minuit. Bijoutier et joaillier, il était le seul à savoir comment teinter l’oneirium, le métal des rêves, afin de lui donner d’autres couleurs : l’or, l’argent, le cuivre… Son talent n’a jamais été égalé par qui que ce soit. Autrefois, il travaillait dans son atelier situé dans le Boulevard des Épines, et nombre d’artisans lui rendaient visite ; Anselme partageait son savoir avec eux, les conseillait avec le sourire, mais jamais il ne révéla le secret du métal changeant de couleur.
Si l’on ajoute à cela l’utilisation de pierres de rêves dans l’élaboration de ces pièces, ainsi que son savoir-faire en tant que maître-verrier, Nera était sans conteste le bijoutier le plus doué et le plus surprenant de la Cité de Minuit.
Nera a été mis en Abyme en l’an 24 de l’ère de Lirina et n’a jamais transmis son art à qui que ce soit. Aujourd’hui, seules quelques parures demeurent en vente dans les boutiques de la ville ; toutes les autres pièces sont jalousement conservées par leur propriétaire. »
— Extrait du livre Mécaniques Célestes
L’on doit deux collections de bijoux à Anselme Nera : la première ne comporte que quelques pièces créées à la gloire de son ami Hermès, parti rejoindre les étoiles. La seconde, quant à elle, s’inspire du jardin situé autour de la Grande Place de la Cité.
La collection du Jardin du démiurge a ceci de particulier qu’elle reproduit les espèces végétales qui vivent dans ce jardin. C’est ici que Celui-qui-parle-aux-arbres, le jardinier, prend soin de ces fleurs, arbres et autres plantes. Nera aimait tant ce jardin qu’il lui a rendu hommage dans ses bijoux ; la légende raconte qu’en secret, c’était à Celui-qui-parle-aux-arbres qu’il s’adressait, lui confiant son amour pour lui.
« L’un des sujets de prédilection d’Anselme Nera, joaillier de renom, était les fleurs. Celles du jardin central de la Cité de Minuit, tout particulièrement. Des fleurs éternelles aux mille nuances de bleu, cultivées et soignées avec l’amour infini de Celui-qui-parle-aux-arbres. Rien d’étonnant, puisque Nera et le jardinier de la Cité étaient très proches. »
— Extrait du livre Mécaniques Célestes.
Les bijoux de la collection du Jardin du démiurge n’existent qu’en quantité limitée.